Voyage de juin à août, environ 1 mois dans chaque pays. Comme d'habitude, on a uniquement acheté les billets d'avion et vu sur place où dormir.
1ers jours : Départ de Marseille à 06h25. Vols Iberia, via Madrid (13hs20 de vol). Arrivée à MEXICO à 16h50.
Fondée en 1325 sur une des îles du lac Texcoco, par les Mexicas, la capitale de l'empire Aztèque fut détruite puis reconstruite par les Espagnols après la conquête de 1519-1521.
Aujourd'hui 2ème plus grande ville mondiale avec plus de 23 millions d'habitants en 2010, son aire urbaine s’étale sur 60 km / 100 km environ. La conséquence directe est bien entendu la pollution.
La capitale mexicaine est sur un plateau d’une altitude de 2 250 m, entourée de sommets qui le surplombent à plus de 5 000 m. Deux volcans se trouvent au sud-est de l'agglomération : l'Iztaccíhuatl (5 230 mètres) et le Popocatépetl (État de Puebla) (5 452 mètres. Couverts de névés et de glaciers, seul le "Popo" est encore en activité.
Mexico a un climat tempéré d'altitude. Bien qu'elle soit située dans la zone intertropicale, la température moyenne sur l'année est modérée par les effets de l'altitude. L'hiver est plutôt sec (mini 20° en décembre), le printemps est la saison la plus chaude (maxi 27° en avril) et l'été correspond à la saison des pluies (de juin à septembre).
Les sites remarquables :
Le Zócalo, dont le nom officiel est Plaza de la Constitución : cette immense place très réussie est le centre historique de la ville de Mexico, elle porte ce nom (le socle) à cause d'un socle destiné à porter la statue d'une personnalité historique. De toute évidence, celle-ci ne put être terminée, et le socle est resté inoccupé. Cette place centrale fut donc appelée « socle ». La cathédrale métropolitaine dominant le Zócalo est la plus grande d'Amérique. Commencée en 1573 et achevée seulement 240 ans plus tard, en 1813, elle souffre aujourd'hui du mal affectant un grand nombre de bâtiments menacés par l'affaissement du sous-sol.
Le Palacio Nacional, (Palais National ou Palais du président), lui aussi situé sur le Zócalo, fut construit sur l'emplacement du palais de Moctezuma II en 1523, sur ordre de Hernan Cortés. Siège du Gouvernement, ce bâtiment imposant, avec ses 14 cours intérieures, abrite de nombreux trésors artistiques de l'époque coloniale mais surtout les fresques majestueuses du peintre mexicain Diego Rivera qui, sur commande du gouvernement, en seize années, peignit sur 450 m2 l'histoire officielle du Mexique.
Le Palacio de Bellas Artes (sur Alameda central), majestueux édifice, réalisé presque totalement en marbre de Carrare, a été construit, au début du XXe siècle, sur le site occupé autrefois par le couvent Santa Isabel, dans le but d'offrir au pays un Théâtre national. On est surpris par la différence des styles utilisés, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Cela est dû aux trente années que dura sa construction. L'extérieur, qui possède quelques aspects Art nouveau, a été construit selon le projet initial de l'architecte italien Adamo Boari (1904). L'intérieur, réalisé en 1932 par Federico Mariscal, possède une spectaculaire décoration Art déco, réalisée à Paris par la célèbre maison Edgar Brandt. Mais, ce qui attire l'attention est que les deux architectes utilisèrent des éléments ornementaux de la culture pré-hispanique pour la décoration de l'édifice (masques de guerriers, tigres, aigles, divinités mayas et serpents). Parmi toutes ces impressionnantes œuvres d'art, on doit encore mentionner les fameuses décorations murales réalisées par Diego Rivera, José Clemente Orozco, David Alfaro Siqueiros, Rufino Tamayo et Jorge González Camarena, conçues spécialement par les artistes pour le lieu où elles sont présentées. Depuis son inauguration, se sont installés dans l'édifice, outre le Théâtre et ses dépendances, le Musée national d'arts plastiques et sa galerie d'expositions temporaires, le Musée du livre, une bibliothèque et un restaurant.
A 300 m au nord se trouve une place musicale, renommée mondialement : la Plaza Garibaldi, un des centres de la vie nocturne de la capitale mexicaine, sur laquelle se réunissent les mariachis pour vendre leur musique à qui veut l'écouter, et payer.
Côté parcs, le Parque de la Alameda, toujours à proximité du Palacio de Bellas Artes, est l'un des parcs les plus agréables du Mexique. Environ 2 km plus à l'ouest, passé le Paseo de la Reforma, un boulevard important et élégant, qui s'ouvre sur la zona Rosa, quartier chaud avec ses très nombreux hôtels, restaurants et boîtes de nuit. Au sud du Paseo, le Bosque de Chapultepec est un immense parc parcouru de multiples canaux avec bosquets, étangs, jardins fleuris, jardin zoologique et plusieurs musées, notamment celui d'anthropologie.
Le Museo Nacional de Antropología, très réputé, abrite une importante collection de trésors inestimables provenant de sites archéologiques répartis à travers tout le Mexique ainsi que quelques expositions. On y trouve des objets marquants de la période préhispanique comme, par exemple, le calendrier aztèque en pierre et des peintures mayas du site de Bonampak. Ne pas oublier pour autant, le Museo de la ciudad de México d'architecture ancienne, avec un très bel escalier.
Autre quartier : Tlatelolco, au nord, dont le site le plus important est la place des Trois-Cultures. Premier marché de l'ancienne capitale aztèque Tenochtitlan, probablement l'un des plus vastes des Amériques et peut-être du monde. Dernier lieu de la résistance Aztèque conduite par Cuauhtemoc, quarante mille personnes au total, y furent massacrés avec toute leur famille, le 13 août 1521. Le 2 octobre 1968, la place fut le théâtre du second massacre de Tlatelolco.
La Basilique Notre Dame de Guadalupe (encore plus au nord, sur la colline de Tepeyac) est, après la Basilique Saint-Pierre de Rome, le deuxième monument catholique le plus visité au monde. Chaque année (le 12 décembre surtout), plus de 20 millions de pelerins se retrouvent pour chanter des cantiques à la « vierge brune », se prosterner devant son image ou lui présenter des offrandes (médailles, affiches, ex-votos...) afin d'obtenir quelque miracle en leur faveur. Dans l'Avenue Reforma, peintures, sculptures, dessins ... sont exposés en son honneur. La Basilique expose la tunique de Juan Diego Cuauhtlatoatzin où s'est imprimée l'image de la Vierge Marie, suite à son apparition à un berger le 9 décembre 1531. La construction du temple commença la même année mais ne fut terminée qu'en 1709. En 1921 une bombe cachée dans un vase près de l'autel explosa et endommagea énormément l'intérieur du bâtiment. Mais heureusement, la tunique ne souffrit pas de l'incident. Cependant, la basilique menaçait toujours de s'effondrer en raison du sol très meuble et du poids du bâtiment et c'est pourquoi on décida de la création d'une nouvelle basilique qui fut inaugurée le 12 octobre 1976. L'ancienne doit subir des travaux de restauration pendant plusieurs années et elle n'est que très partiellement ouverte au public (août 2008).
Au sud cette fois, Coyoacán fut la capitale des Tépanèques, puis résidence d' Hernán Cortés. Là, deux jolies grandes places se font face, véritables enclaves, très animées de jour comme de nuit. Le quartier protège aussi deux villas « magiques » : La Casa Museo de Léon Trotski : Condamné à mort par contumace en 1937, Trotski fut hébergé par Diego Rivera et Frida Kahlo. On a peine à imaginer qu'un homme d'une telle notoriété ait pu y vivre dans une maison si modeste. Là, une kitchenette rudimentaire, une triste salle de bains, une chambre avec de sinistres impacts de balles staliniennes de 1940, un bureau avec une machine à écrire et une multitude de livres semblent attendre le retour du révolutionnaire. Toujours est-il que Trotski tomba le 20 août 1940 sous le piolet du tueur à gages Ramón Mercader. Ses cendres reposent dans le jardin de son ancienne demeure. Quelques rues plus loin, la Casa azul, la « maison bleue » de Frida Kahlo. Elle y est née et morte le 13 juillet 1954. Chargée d’histoire, la « casa azul » retrace de façon aussi intime qu'émouvante la vie de joies et de souffrances de ce grand peintre. Là aussi, son lit à miroir, sa chaise roulante, son chevalet, ses collections, ses lettres, ses livres et même son journal intime ouvert à la dernière page semblent attendre son retour.
San Ángel et le Museo del Carmen, couvent orné de belles céramiques en contraste, où l'on peut encore voir les cellules rudimentaires des carmélites et les momies squelettiques des derniers moines inhumés dans les caves ; alors que dans, l'Iglesia voisine de fraiches jeunes filles de quinze ans, habillées comme des princesses dans un décor bleu, rose et or sont bénies, comme l'exige la tradition, au milieu de blancs arums. À côté, sur la Plaza San Jacinto, petite sœur de Montmartre, les peintres du dimanche ont envahi tous les jardins. Le Museo Estudio Diego Rivera, même quartier, qui se profile au sommet des petites rues sinueuses, est constitué de deux cubes jumeaux reliés entre eux par une passerelle par laquelle Frida apportait ses repas à son époux. Cube rose pour Diego et Cube bleu pour Frida. Réalisés, en 1932, par Juan O’Gorman, dans le style du Bauhaus, il les nommera les « machines à habiter ». Là aussi tout est resté tel quel : pinceaux, chevalet, chaise- roulante, livres et lettres... là Frida, parmi plus de 70 autoportraits réalisa le célèbre tableau « Les deux Frida ».
Xochimilco (tout au sud de la ville) et ses jardins de fleurs, ou chinampas, qui sont célèbres dans le monde entier : c'est ici qu'à l'époque aztèque vivait toute une population de maraichers qui alimentaient la capitale en fruits, légumes et fleurs. À cette époque ces canaux arrivaient jusqu'au cœur même de Mexico et furent le principal moyen d'acheminement de toutes sortes de marchandises. L'importance de ces canaux aussi bien pour le commerce que pour drainer les eaux de la ville, était donc capitale. Les jardins flottants, que l'on peut voir de nos jours, sont pour partie les restes des aménagements des îles artificielles (chinampas) que les Aztèques avaient effectués sur la lagune du lac Texcoco. Après l'arrivée des espagnols on y a élevé le beau couvent de San Bernardino Sienne, patron de la ville. Près de San Bernardino, la jolie Capilla del Rosario date de 1768, recouverte de stuc et de céramiques de Puebla. Tous les jours se déroule le traditionnel marché aux fleurs de la Madreselva. Lieu de villégiature, Xochimilco est devenu, petit à petit, pour les Mexicains le lieu d'une promenade dominicale très courue. On y vient avec la famille se retrouver sur les quelques 150 barques multicolores à fond plat (trajinera), richement décorées, baptisées de doux prénoms féminins : Lupita, Carmen, Adelita etc. - qui, entre ces îlots enserrés dans un réseau de canaux, croisant des peupliers et des saules, tournoient au milieu des marchés flottants et des orchestres de mariachis.
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